vendredi 23 août 2013

Monde sans oiseaux de Karin Serres aux éditions Stock


"Petite Boîte d'Os" vit dans un monde où il est tout à fait naturel de se prénommer "Petite Boîte d'Os", où les oiseaux n'existent plus mais où les cochons sont fluorescents et nagent toujours plus nombreux dans le lac. Un monde où l'on laisse partir ses morts sous l'eau jusqu'à ce qu'ils forment une forêt de cercueils. "Petite Boîte d'Os", fille de pasteur, habite une maison qui roule, au bord d'un lac, un lieu calme et serein qu'elle n'envisage pour rien au monde de quitter d'autant plus qu'elle vient de rencontrer Joseph... 

  Monde sans oiseaux, l'univers que nous propose Karin Serres, se présente comme un conte qui laisse présager du pire. Pourtant, au milieu des drames de la vie et de la montée inexorable du lac, "Petite Boîte d'Os" et Joseph vivent un amour sans limite qui traverse les âges. Monde sans oiseaux, c'est un objet un peu étrange mais surtout rare, c'est de la poésie, du rêve et un peu de magie... 




 "Ma mère a des yeux bleu rivière gelée, de fins cheveux blond sévèrement tirés et de hautes pommettes au sang à fleur. Son corps massif se déplace sans bruit dans notre maison, elle glisse sur coussin d'air."

"Distraite, je plante l'aiguille dans mon doigt, le sang jaillit: un coquelicot dans un champ de neige. Je suce mon sang, méttalique et sucré, il sourd de plus belle. J'ouvre ma main dans le soleil: entre chaque doigt, la palmure dessine le tutu de soie de danseuses chauves dont l'une a la tête qui saigne, mitraillée."

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